Commune_de_Hure_LOGO_PIXEL_COULEUR_RVB_248x351.jpg
chateau.svg

Patrimoine

Un peu d'histoire

HURE_001.JPG

Extraits de l’Histoire de la Réole d’Octave Gauban (1873) page 415

« HURE (Ussubium), à 6 kil. de La Réole et à 7 myr. 2 kil. de Bordeaux. — Terres labourables : 496 hect. 53 ares 55 cent. ; — vignes: 50 hect. 18 ares 75 cent. ; — prés : 173 hect. 73 ares 35 cent.;— vergers : 5 hect. 90 ares 5 cent. ; — terrains non cultivés : 33 hect. 91 cent. ; — terrains non cultivables : 39 hcct. 58 ares 50 cent. — Sol marneux.— Population : 710 âmes.—Trois villages et quinze hameaux. —École primaire ; église autrefois fortifiée. — La tradition place à Hure la station indiquée sous le nom d'Ussubium par la table théodosienne et l'itinéraire d'Antonin. Les géographes contestent cette attribution en se basant sur de notables différences de distance. Pour faire admettre cette opinion, il faudrait prouver : 1° que les deux documents que nous venons de citer sont exempts d’erreurs ; 2° que les calculs faits pour les stations plus rapprochées de Bordeaux sont exacts et l'emplacement de ces stations bien choisi, notamment celui de Sirionc, station marquée avant Ussubium; 3° qu'il existe un lieu rapproché présentant des restes d'antiquités, qui rappellent son origine. Il importe peu du reste que le bourg de Hure ait eu un relais de poste ; assez de souvenirs antiques d'une irrécusable authenticité recommandent ce lieu à l'attention des archéologues et auraient dû lever tous les doutes sur son titre de station postale. La plupart des maisons sont cons truites sur des ruines romaines et avec des matériaux empruntés à des édifices de la même époque. L'église, le cimetière, les chemins adjacents et les maisons voisines reposent sur des mosaïques. La vaste étendue de ces substructions ne permet pas de les considérer comme les diverses pièces d'une villa, d'une résidence particulière. Ce sol si souvent fouillé conserve encore les restes de toutes les variétés d'habitations que l'on rencontre dans les villes, dont l'origine latine est attestée par l'histoire. Ainsi les mosaïques sont sur certains points communes et sur d'autres d'une élégance remarquable avec une dis tance, qui démontre qu'elles n'appartiennent pas à une seule construction, mais à plusieurs. Les mosaïques communes sont formées d'un simple enduit recouvert de cailloux et de fragments de tuiles semés au hasard, puis nivelés au rouleau. Près de l'église au contraire, ce sont des carreaux de marbre blanc ; plus loin, des mosaïques couvertes de dessins géo métriques disposés avec goût. La couche de ci ment, qui les supporte, épaisse de quarante-deux centimètres, est établie sur de grands carreaux, dont les piliers servent d'appui au carrelage, et ces piliers, hauts de quarante-cinq centimètres, reposent sur une autre couche de ciment. On reconnaît dans ces dernières substructions les restes d'un hypocauste destiné à chauffer quelque étuve de bains ou des appartements supérieurs. Des revêtements, des marbres de placage ont été retrouvés au milieu de ces ruines. On a cru reconnaître dans l'ensemble de ces débris antiques un temple d'Isis ou d'Hygie. Il y avait peut- être un temple à Hure ; mais les mosaïques et les marbres étant d'un usage général. Chez les Romains et employés dans l'ornementation des divers édifices des villes, ces débris ne rappellent pas nécessairement l'existence d'un monument consacré au culte. Le vaste emplacement, qui recouvre tant de ruines, était certainement occupé par des habitations particulières ou, tout au moins, par les nombreuses salles ou chambres consacrées dans les mansioncs ou postes de séjour aux voyageurs, aux courriers et aux soldats, qui s'y reposaient, comme dans nos gîtes d'étape, des fatigues du voyage. Nicolas Bergier (1) cite des mansiones autour desquelles des villages s'étaient formés avec le temps. — Les monnaies romaines trouvées à Hure appartiennent, les plus anciennes, au règne de Néron, et les plus récentes, à celui de Tétricus. iin u découvert au Mas d'Agenais l'inscription suivante: TVELAE A YG. VSSVBIO LABRUM SIL VINVS. SCIPIONJS F.ANTIS TES D. Silcitutfi, prêtre, flls de Scipion, a dédié ce bassin à la déesse Tutèle dans le lieu d'Ussubium. Le Mas d'Agenais étant trop éloigné pour avoir été la station appelée Ussubium, ce marbre a dû y être porté de Hure. »

ARCHEOLOGIE

Plan Mosaiques_restitution.GIF

 

Le village de Hure est situé à environ 6 km au sud-est de La Réole, sur la rive droite de la Garonne, aux confins du département de la Gironde et en limite de celui du Lot-et-Garonne.

Au centre du bourg, un établissement gallo-romain est attesté depuis le XVIII e siècle.

Ce site est interprété comme étant la part « urbana » d'une villa antique.

Cette villa, construite sur une colline marneuse dominant le vallon où coule le Lisos, se situait

très vraisemblablement dans le territoire des « Vasates » dont le chef-lieu était Cassio (Bazas) au Bas-Empire.

Les découvertes de plusieurs fragments de mosaïques sont signalées depuis le XVIIIe  siècle.

En 1912, des fouilles sont pratiquées sur la place de l'église (place du 19 mars 1962) par l'instituteur communal Monsieur Pierre Souan.

Lors de ces travaux, une salle présentant un pavement mosaïque est dégagée. Celle-ci, bien que classée au titre des Monuments Historiques, est laissée sans entretien et se dégrade progressivement, jusqu'en 1958 où, à l'issue de l'intervention de Monsieur Jean Lauffray, cette mosaïque est déposée et restaurée par la société Cazenave.

Récemment, en 1999 et en 2001, lors de travaux sur la place de l'église, des fouilles archéologiques ont été effectuées sous la direction de Monsieur Olivier Henry puis de Monsieur Xavier Charpentier.

DES VESTIGES MIS AU JOUR PLACE DE L'ÉGLISE

Les vestiges de structures correspondent à au moins cinq époques d'occupation de l'espace : elles débutent au Haut Empire et se poursuivent jusqu'au Haut Moyen Âge, c'est-à-dire du début du I

Le premier état, du début du I e siècle, est représenté par une canalisation avec fond constitué de tegulaé estampillées (MERVLA. TOVTISSAE. F.) et quelques tessons de sigillées.

Le second état, de la fin du III e et du IVe siècle, correspond à la salle (quasi) carrée découverte en 1912, flanquée par trois espaces en absides ayant reçu des tapis de mosaïques. Cet ensemble, de plan triconque, correspond à un modèle très spécifique de salles de réception, connu seulement pour l'Antiquité tardive. Ce modèle de plan a été recensé, en 1995, pour l'Occident romain, à une vingtaine d'exemplaires et il est connu principalement pour trois cas dans l'Orient Premier panneau de la mosaïque de la salle triconque exposée sous le préau de l'école.

Extrait de « Aquitaine historique de 2009 »

Les MOSAIQUES

Eglise_plan.GIF
Mosaique_001.jpg
Mosaique_002.jpg
salle batiment triconque 3.jpg
Salle Mosaique  1912.jpg

Les fouilles et vestiges mis au jour en 1999

Adresse : Rue de l'église

Téléphone : 05 56 61 06 13

E-mail : mairie@hure.fr

Lundi :      15h-19 h

Mardi :      fermé

Mercredi : 8h30-12h30  
Jeudi :        8h30-12h00  / 13h-19h

Vendredi : 8h30-12h30 

Site management